
Communiqué de presse
Le rapport de l’OIT met en lumière le rôle central des syndicats dans l’élimination du travail informel
Le Bureau des activités pour les travailleurs (ACTRAV) de l’OIT a publié aujourd’hui un nouveau rapport soulignant le rôle essentiel des syndicats dans la lutte contre l’informalité dans le monde du travail.
19 mai 2025
Intitulé « Approches innovantes adoptées par les organisations de travailleurs pour favoriser la formalisation », le rapport place l’action menée par les travailleurs au cœur de la solution pour promouvoir la formalisation et prévenir l’informalisation des emplois formels.
Publié à quelques jours de la 113e Conférence internationale du Travail — et dix ans après la Recommandation n° 204 de l’OIT sur la formalisation de l’économie informelle — le rapport lance un appel clair : les syndicats doivent être reconnus comme des moteurs clés du progrès en matière de formalisation et de prévention de l’informalité.
Dans son intervention, la directrice de l’ACTRAV, Maria Helena André, a souligné trois messages clés :
- Les syndicats sont indispensables pour mettre fin à l’informalité, en utilisant des stratégies créatives pour organiser les travailleurs de l’économie informelle et revendiquer la protection sociale et des salaires décents.
- L’organisation, l’accompagnement et la représentation des travailleurs sont plus essentiels que jamais, les syndicats obtenant des victoires juridiques, créant des coopératives et luttant contre l’exploitation systémique.
- L’action collective est la voie à suivre, nécessitant une unité mondiale et des politiques cohérentes pour garantir les droits et la dignité de tous les travailleurs.
« Sans syndicats — sans action menée par les travailleurs — il ne peut y avoir ni justice, ni formalisation, ni avenir pour un travail décent », a déclaré André. « Ce rapport est un appel à l’action. Un outil pour bâtir des alliances, se soutenir mutuellement et revendiquer un avenir meilleur pour les travailleurs. »
Le rapport souligne que plus de 60 % de la main-d’œuvre mondiale reste piégée dans le travail informel — sans protection juridique, sans prestations, et souvent enfermée dans des cycles de pauvreté. Les femmes, les jeunes et les migrants sont les plus touchés par cette réalité.
En mettant en avant des initiatives syndicales concrètes et en appelant à un soutien politique renforcé, le rapport vise à susciter un élan et une solidarité avant les débats de la prochaine conférence de l’OIT sur la formalisation.
Contact presse :
Mamadou Kaba Souare
Chef de la communication et des publications, ACTRAV-OIT